Mon accouchement J+2 mois

Salut mes guerrières.
Je tiens tout de suite à m’excuser. Envers vous mais aussi envers moi-même.
Je m’en veux d’avoir arrêté d’écrire.

J’ai accouché le 2 décembre 2020 à 19h43 à 41 SA et 5 jours.

Notre miracle est devenu réel. Il avait précisément 3,220kg et 47cm. C’était merveilleux. Un accouchement de rêve, comme dans les films et les émissions de télé. Parfois je ferme les yeux, j’essaie de le revivre et j’ai encore du mal à y croire.

Je tenais à registrer toutes les émotions de ce moment unique de la vie d’une femme, donner la vie, devenir mère et avoir un bébé dans les bras (surtout après autant de galères et de batailles en 4 ans de PMA). Je ne l’ai pas fait de suite, genre, avant le 1er mois, et là je sais que j’ai déjà oublié des détails pour le faire comme je le voulais.

J’ai quand même noté un déroulé des moments clés de cette journée pour pouvoir écrire cet article aujourd’hui. Mettez vos ceintures, on y va!


AVANT LA NAISSANCE

Le 1 décembre, à 41 SA,  j’ai eu une session d’ostéopathie aquatique. Je l’avais déjà fait en PMA et aussi en octobre étant enceinte. Cette session était prévue au cas où j’arrivais à terme, histoire de mettre les choses en ordre pour maximiser les chances d’un accouchement en douceur. Et c’est pour ça que j’en parle. Je suis persuadé que ça a beaucoup aidé pour la suite…

Aussi, mon col travaillait déjà depuis 38 SA. Et ma sage-femme m’avait suggéré de faire un décollement manuel des membranes, étant à terme mais sans contractions, pas pour presser les choses mais surtout parce que je voulais à tout prix éviter un déclenchement à l’hôpital ou médicamenteux. Ça pouvait marcher ou pas.


LE DEBUT DU TRAVAIL

Le 2 décembre je pars donc voir ma sage-femme à 9h30 pour faire un décollement des membranes. C’était rapide et assez douloureux mais j’étais tranquille. Aucune anxiété.

Je rentre à la maison, ma mère est venue une semaine avant le terme et est là avec moi. Mon mari aussi. Vers 11h je commence à sentir des contractions. Pas de doute possible, c’est bien cela les fameuses contractions… La notion de vague est bien claire. Je sens que ça arrive, ça monte, ça m’envahit tout le corps, ça fait un mal de dingue, et ça redescend et on ne sent plus rien…

Elles se répètent toutes les 30 mins, et s’intensifient… Je me mets au ballon, on déjeune à table tous les trois. Mon mari part dépêcher quelques colis et gérer autres affaires et je vais me coucher pour essayer de faire une sieste…

Vers 16h00 tout s’accélère.  J’ai une « explosion » dans le ventre. Un choque, un impact. Comme si on piquait un ballon d’air avec une aiguille. BIM ! Putain, ça m’a fait mal ! Je le lève d’un coup et je me sens mouillée… Ok, ça y est, je pense que la poche des eaux s’est rompue… Je me lève, j’essaie de relativiser, je n’ai jamais cr que ça allait être si rapide en fait.

J’appelle Monsieur :
– Je pense que j’ai rompu la poche des eaux…
-Ah bon, tu es sure ?
– Oui, je pense… Mais bon, on se calme, je vais prendre une douche, finis ce que tu es en train de faire…

Mais le temps presse. Les contractions s’intensifient et se rapprochent. Tous les 10 mins ! Tous les 5 mins… Putain ça fait mal !

Je rappelle Monsieur :
– Rentre stp, on y va…
– Tu es sure ? Mais…
– Oui ! Rentre vite ! C’est le moment !

Une contraction m’empêche de continuer à parler pendant l’appel. Il a compris. Il rentre et à 16h30 nous partons à la maternité.

A LA MATERNITÉ

À l’arrivée Monsieur est obligé à rester dehors. Ça m’énerve mais ils disent qu’il pourra entrer si je suis effectivement en travail… Monitoring en place, la sage-femme me demande si je veux la péridurale de suite, je réponds non. Je refuse aussi une perfusion car «oui, Madame, ça peut attendre, ne vous inquiétez pas… » Contrôle de la dilatation du col à 17h00, je suis à 3. Ils me gardent car avec la poche rompue je ne peux plus sortir.

Monsieur est autorisé à entrer, la SF nous installe dans une chambre simple et me recommande de prendre une douche… Je le fais en me tenant contre les murs à chaque contraction même si l’eau chaude me fait du bien. Je sors de la douche et encore toute nue je suis obligée de me tenir contre les barreaux du lit pour tenir… Je ne peux pas parler, je ne réfléchis pas, je me force à respirer, je me force à m’étirer, aucune position est confortable au moment du pic. C’est comme si on était dans une autre dimension. La vague. On la sent venir, on serre les dents, on la subît et elle s’en va… Ça continue à s’intensifier. Monsieur est totalement démuni et impuissant.

Je me demande si au niveau du col ça avance car ça fait vraiment trop mal, ce n’est pas possible que ça n’avance pas… J’appelle la SF pour qu’elle vérifie la dilatation, je lui dis que j’ai mal et que je commence à avoir envie de pousser… Pour la première fois je vois dans son regard qu’elle me prend au sérieux. Elles ne pensaient pas non plus que ça allait avancer si rapidement… Vers 17h45 mon col est à 4,5 ! Ça bouge vite ! Je décide donc de demander la péridurale mais pour ça nous devons marcher jusqu’à la salle de naissance. J’ai du m’arrêter plusieurs fois en chemin pour tenir les contractions, contre les murs, avec Monsieur d’un côté et la SF de l’autre…

Installée, péridurale posé  (RAS, comme attendu), la SF contrôle mon col à nouveau tout de suite après et là je suis déjà à 7,5 ! Je demande combien de temps il faut pour que ça fasse effet et elle me répond 15 mins. Je fixe l’horloge sur le mur, il est 18h45

L’envie de pousser s’intensifie. Les contractions se rapprochent, c’est du non-stop, presque pas de temps de reprendre le souffle et c’est plus intense à chaque fois. Pas forcément plus douloureux.

(C’est mon analyse de la péridurale : mon niveau de douleur s’est arrêté au moment où ils l’ont posé… Les contractions étaient plus intenses, l’envie de pousser est devenue incontrôlable, mais la douleur est restée là, au niveau précédent).

Respirer, sentir la vague venir, prévenir les SF, une au contrôle, autre de mon côté gauche en me tenant la main et Monsieur à ma droite. C’est le moment! Pousser à fond, essayer de reprendre le souffle et pousser à nouveau et encore pendant une même contraction (qui est interminable à ce stade…) Recommencer 2 minutes après. Sentir une force immense, une douleur profonde, quelque chose d’énorme à mi-chemin et une envie viscérale de le faire sortir une bonne fois pour toutes. Je demande si ça sera à la prochaine contraction… Elle le dit qu’elle voit la tête, elle prend ma main et me le fait sentir… On prend des forces. Je crie, je n’ouvre plus les yeux, je donne tout pour me concentrer et écouter ce qu’elles me disent. On pousse, on respire, on pousse, on pousse et BOOUUM ! WOOOHHHH !!!

Je me sens en train de me vider, toute mouillée. J’entends mon bébé pleurer. Elles me le posent sur moi en peau à peau. Putain. Pas de mots. Pas de larmes. Juste une immense fierté, un pouvoir et une force incroyable. Un sourire géant. Je n’ai plus mal. C’est incroyable, notre corps est merveilleux.

Notre bébé est né à 19h43. À peine 10 heures après le décollement chez ma sage-femme…

Notre bébé!! Oui!
Notre blasto conçue in vitro le 6 janvier 2020, congelée et transféré dans mon utérus le 11 mars.
Notre miracle. Notre étoile. Notre fille Mathilde.


(Petit parenthèse) L’APRÈS

Jusqu’ici tout était parfait. Limite pas croyable pour un premier accouchement. Aucune manipulation particulière et une déchirure simple qu’allait être résolue avec quelques points de suture au niveau interne du périnée.

Mais, le pire était à venir. Je résume. La SF au contrôle m’annonce que mon placenta n’est pas sorti entièrement. J’ai dû passer par une révision utérine pour tout faire partir… D’abord avec les SF mais d’un coup je vois toute une équipe débarquer dans la salle. Au moins 7 personnes, gynéco, un anesthésiste… Je stresse à fond mais elles m’expliquent tout. Je ne sais plus où je suis. Papa et bébé sont en peau à peau mais doivent sortir. Elles me rassurent, chargent l’anesthésie par voie respiratoire, me font croire que tout vas bien. J’ai perdu un litre de sang mais, au final, tout s’est bien passé. Je ne garde pas de trauma. J’ai eu un accouchement de rêve, un bébé en bonne santé et une récupération rapide et sans soucis.

1 doigt, mou, mi-long – 38 SA

Je vous le dis de suite: dès que le train part, ça roule à une vitesse incroyable ! En tout cas, c’est mon ressenti après quatre ans à quai.

Si l’attente avant la T1 m’a semblé interminable, dès que j’ai attaché ma ceinture et on s’est mis en route tel un couple « normal », comme ceux-qui-font-des-bébés-sous-la-couette, ça ne s’est plus arrêté. Et c’est fou !

Voilà une sensation qui m’envahit souvent.

Tant d’années pour à peine 6 mois de grossesse réelle, où tu peux vraiment crier haut et fort à tout le monde que tu vas réaliser ton rêve ? 6 mois pour « venger » cette envie de bébé et ces années de bataille et exposer ton ventre tel un trophée ? 6 mois à peine pour préparer l’arrivée de ton miracle, de ton trésor, ton étoile qui brillait sur l’écran du transfert et qu’est désormais devenu un bébé qui gigote visiblement à l’intérieur de ton corps ? 6 mois pour plonger dans ce monde que te faisais autant souffrir avant et choisir un berceau, une poussette, des body et des gigoteuses, des doudous et des sucettes ? 6 mois pour se remettre d’autant de défis et de changements individuels et de ton couple, sans parler de la façon dont ton entourage réagis aussi à la nouvelle…

La transition vers le monde des fertiles est brutale. 6 mois contre 4 ans. On ne l’oublie jamais. On vit entre joie et angoisse, comme s’il y avait toujours cette petite voix chiante qui nous empêche d’y croire à 100%… Genre, je peux vraiment acheter ça ? C’est pour mon bébé ? Mon bébé a moi ? Il arrive ! C’est vrai ?

Je pensais être prête. J’ai tellement hâte. J’ai tellement d’amour à donner. Mais là, à quelques semaines de l’avoir dans mes bras, je commence à avoir peur. Ma vie, notre vie, va changer à jamais ! Est-ce qu’on a fait les bons choix ? Est-ce qu’on va bien se débrouiller ? Est-ce que le postpartum va être si difficile pour moi ? Est-ce-que on sera si soudés pour bien vivre les premiers mois et tous les défis qui seront sur notre chemin ?

Le col, cette porte magique

Mon dernier rendez-vous pour le 9ème mois était il y a quelques jours. Je me souviens très bien de la phrase de ma sage-femme au début de la grossesse : « Vous avez un col de compétition, Madame ! C’est super ! » C’est-à-dire, un col bien ferme, haut et fort pour tenir le poids du bébé pendant la grossesse. Sauf que, à la fin, ce col qui protège le bébé doit s’ouvrir pour le laisser passer, n’est-ce pas ?  

Bon, là, ça semble bouger un peu. Il n’est plus « de compétition » mais est à « 1 doigt, mou, mi-long » à 38 semaines. On met toutes les fiches sur un accouchement naturel par voie basse (sous péridurale, quand même…).

Tout est prêt. Il reste plus qu’attendre. Attendre, toujours et encore.
Je vous embrasse, n’abandonnez pas !

Beijinhos ❤

22 SA

Eh oui, et là vous dites : déjà ?

Oui je suis à 22 SA, à plus de mi-chemin. Le temps passe (beaucoup trop) vite quand on est dans le train.

C’est peut-être ce qu’il y a de plus frappant si on pense à la PMA. Si avant le temps semble toujours long entre l’attente, les protocoles, les consultations et les échecs, dès qu’on coche les cases nécessaires du passage au 2ème trimestre, le temps passe à une vitesse incroyable.

Nous sommes à plus de la moitié et hier on a passé la T2. Je suis toujours émerveillée par tout ça… Moi, enceinte ? Je viens de passer la T2 ? Tout vas bien? C’est bien vrai tout ça ?

Nous attendons une petite fille guerrière pour fin novembre et notre maison commence à prendre une « ambiance bébé »  avec une table à langer, le berceau, une belle chaise pour allaiter… Je pense à rien d’autre, impossible. Je passe des heures sur la liste de naissance, sur des livres et sur les sites de puériculture.

Je me sens super bien en général, je ne peux pas me plaindre. J’aime bien être enceinte et pouvoir mettre ces robes un peu moulantes pour montrer ce ventre au lieu de vouloir le cacher tous les temps. Je suis toujours en télétravail et sans aucune source d’angoisse ou de stress.

Nous partons un peu au soleil ! Je vais voir ma famille et me baigner dans la mer. Je compte les jours, les heures, pour partir ! Pas sure d’avoir pris la meilleure décision de voyager enceinte avec le Covid qu’est toujours là, mais nous avons décidé de prendre le risque. Il me le faut. Pour mon bien-être émotionnel.

Je vous embrasse. Le train est vraiment beau. N’abandonnez jamais !

Beijinhos ❤

13 SA

Je vous épargne de tout un roman. J’avoue que ça m’étonne de ne pas vouloir écrire et décrire tout ce que se passe actuellement (c’était le but de ce blog à la base !) mais je n’ai pas envie. Je pense que je vais prendre un beau carnet en papier et le faire le soir, en me couchant, comme quand j’avais 14 ans.

Nous avons atteint le Graal (Sage-Femme dixit) : cette échographie T1 à 12 SA et quelques jours avec un compte rendu parfait et des images émouvantes. (Madame, vous avez un col de compétition là, bravo!) Ok…

Putain. Je suis tellement heureuse, c’est comme si ce n’était pas réel. Je pense qu’aucune écho va me rassurer à 100% tant que je n’ai pas un ventre d’ouf (pour le moment je ne sais pas si c’est un ventre de grossesse ou juste de ces kilos pris en confinement…)

Je suis à 13 SA aujourd’hui d’un petit bébé FIV qui a un cœur qui bat dans mon ventre et ça, c’est un miracle.

  • 4 ans sans contraception
  • 3 FIV ICSI, donc 3 ponctions
  • 60 ovocytes ponctionnés
  • 6 transferts (de 7 embryons)
  • 1 FC à 11SA
  • 2 curetages
  • 3 hystéroscopies
  • 1 hystérosalpingographie (yeah, j’ai mémorisé ce nom !)
  • Des dizaines d’échographies endovaginales
  • Des centaines de piqures, de cachets et de prises de sang !
  • Des heures, des jours, des semaines, des années de notre vie, de notre temps dédiés à la PMA.

Il semble que j’ai réussi à prendre le train. Mon train. Et il s’éloigne de plus en plus du quai. Je ne reconnais plus les paysages, les sensations. Tout est nouveau. Nous partons pour ce voyage tant attendu qu’est la grossesse en espérant d’arriver à destination, à trois, sains et saufs.

Je reste sur Instagram. Et je garde ma petite place ici parce que je sais que je reviendrais. J’ai laissé 4 au congel quand même… 🙂

Je vous souhaite le double du bonheur que nous vivons actuellement.
Vraiment. N’abandonnez jamais…

Beijinhos < 3

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FIV 3 #14 TEC 6 #10 – 8SA

(Article à risque les filles…)

J’ai eu une échographie ce matin à 8SA + 2 suite à une autre échographie il y a 10 jours. Vraiment, y a-t-il des gens qui font uniquement les 3 échos « obligatoires » ? Quel savoureux détachement, quelle légèreté…

Ces derniers 10 jours ne m’ont toujours pas permis de m’envoler. L’absence de symptômes, à part une dose supplémentaire de fatigue, m’inquiète bêtement. La peur aussi, ainsi que le fait de ne pas avoir encore arrivé au stade où j’étais il y a deux ans pour notre premier TEC. Mixez le tout. C’est ça.

Les doutes de la dernière écho se sont confirmés. Le deuxième petit embryon s’est arrêté de développer, il n’a pas de battement cardiaque et il est resté tout petit. Il y restera, jusqu’à que mon corps l’absorbe naturellement… Il ne peut pas empêcher l’autre de grandir et, normalement il ne posera pas de problème ni de réactions en particulier.

L’autre petit est là et l’entendre m’a vraiment émue cette fois. Dommage que Monsieur a dû rester dehors. Je suis triste pour lui. Lui qui m’a toujours accompagné à toutes les échos de contrôle et tout et tout… En espérant d’avoir plusieurs échos à venir, pleines de bonnes nouvelles !

Et voilà, le petit blasto J5, ponctionné et fécondé le 06/01/2020, congelé ensuite et transféré dans mon utérus le 11/03/2020 a désormais presque 2cm et un cœur qui bat 159 fois par minute… Il commence à avoir une forme concrète avec une partie en haut, une masse au centre et deux bouts… (je vous épargne de la photo).

« Fait avec de l’Amour… et de la Science ! »
Si ce n’est pas un miracle, putain…

Je réfléchis à ce blog et à son contenu. Il a été créé avant la PMA avec l’objectif de raconter une grossesse que j’imaginais qu’allais arriver assez vite… C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Écrire et décrire pour garder en souvenir. Mais là, je ne veux surtout pas blesser ou rendre quelqu’un triste avec mes articles…

Je vous embrasse toutes, je reviens (bah oui, j’ai encore un écho à 10SA suite à l’arrêt du protocole qu’est toujours en cours et la T1 qu’est prévue, dans l’idéal, fin mai…)

Beijinhos ❤

 

Beijinhos < 3

FIV 3 #13 TEC 6 #9 – La loi du plus fort

7SA

Rendez-vous en cabinet privé avec une des gynécologues du centre PMA (fermé, comme vous le savez…)

Je suis angoissé comme pour une prise de sang BHCG après un transfert. Pire même.

Nous y allons ensemble, même si ce n’est pas clair par rapport aux attestions de sortie en plein confinement, et en sachant d’avance que Monsieur ne pourra pas y assister.

Presque pas d’attente, Dr vient me chercher et nous passons très rapidement aux choses sérieuses.

On voit un petit sac de suite. Tout va bien, tout est correct, activité cardiaque à 132bpm. Quel bonheur ! Pour moi, c’est tout ce que je voulais savoir…

Mais elle tarde sur le deuxième. « Il est vraiment plus petit, attendez, je vais mesurer à nouveau… » Il est là mais il est petit, faible et avec un petit cœur qui ne bat pas très fort, ni très régulièrement. Son évolutivité reste à confirmer. « À ce stade nous ne pouvons pas le savoir ».

Je me lève, légère et contractée au même temps. Quelle sensation bizarre. J’ai tout ce que je voulais à ce point. Il faut que j’arrête de m’auto angoisser…

Elle me rassure en disant que s’il ne tient pas, je ne sentirais rien… Ni des douleurs ni des saignements. Il faut attendre et rester calme.

Rdv dans 10 jours pour contrôler.

Mais il y un vrai petit cœur qui bat.
J’ai tout ce dont j’avais rêvé.
Même si l’angoisse ne m’abandonne pas.

Beijinhos ❤

FIV 3 #12 TEC 6 #8 – Les jours qui défilent

Techniquement je suis à 6SA + 3 jours.

(Quelle précision. Je pense vraiment que les femmes qui ne traversent pas la PMA n’ont aucune idée d’à quel point on calcule tout ça… Des taux, des heures, des jours…)

Après les prises de sang, j’ai eu mon centre PMA par email.

Bonjour Madame,

La cinétique des BHCG est parfaite.
Au vu du contexte actuel, il n’y aura pas d’échographie à 8SA.
La prochaine étape est l’échographie du 1er trimestre entre le 8/5 et le 28/5.
Il faut faire suivre votre grossesse une fois par mois avec votre médecin de ville ou sage-femme et vous inscrire à la maternité de votre choix. Il faut poursuivre le traitement jusqu’au 1/5 inclus.
Merci de nous faire parvenir le compte rendu de l’échographie du 1er trimestre ainsi qu’un compte rendu d’accouchement dans 9 mois 🙂
En cas de saignement et/ ou de douleurs vous devez consulter aux urgences gynécologiques.

Bien cordialement,

Pardon ? Attendre sans rien faire entre les prises de sang et la fameuse T1 ? Envoyer le « compte rendu d’accouchement » ? Qu’est-ce qu’ils peuvent être drôles parfois… J’adore mon centre, c’est une super équipe et je COMPRENDS parfaitement la situation actuelle. Mais bon, là ce n’était pas le bon ton. En tout cas, moi, je ne suis pas si confiante et positive au point d’imaginer la fin du parcours.

Quelques échanges d’email et quelques recherches plus tard, j’ai pris rendez-vous avec une gynécologue du centre qui fait aussi des consultations en cabinet privé. Vendredi, 10.

Que les jours sont longs en confinement. Les doutes nous sombrent.

J’espère profondément que vous allez bien, courage à toutes,

Beijinhos ❤

FIV 3 #9 TEC 6 #5 – Deuxième taux

Pas besoin d’un article long et complexe. Vous comprenez ce que je ressens. Ce mixte de joie, folie, angoisse, peur et espoir. Mon BHCG a bien doublé, de 344 à 793, en 48 heures.

Putain.

Merci de vos mots et messages, encore et encore une fois. Merci à mes deux infirmières I. et V. qui m’ont soutenu à fond, vraiment vraiment à fond. Je sais avec qui compter.

On avance doucement.